lundi 28 novembre 2016

Un mur se dresse sur la frontière




Un mur se dresse sur la frontière
Pour empêcher les illégaux
De venir saccager nos terres
Et cracher sur nos idéaux
Ils ne prendront plus nos boulots
Et nous laisseront notre chrétienté
Trump a viré les latinos
Et Marine vise les réfugiés.

Je les vois déjà, tous ces crétins
Qui hier s'en sont allé voter
Pour le grand rêve américain
Et qui demain iront bosser.
Ils iront ramasser la merde
De leurs grosses vaches industrielles
Et qu'ils boufferont la gueule ouverte
Juste avant de faire la vaisselle.

Tous ces boulots que hier encore,
Ils ignoraient comme du purin
Ils les prendront à  bras le corps
En regrettant les clandestins
Il verront enfin le calvaire
De tous ces pauvres diables qui
Traversaient chaque jour la frontière
Dans l' but de nourrir leur famille.

Que va devenir cette pauvre mère
Qui venait toujours clandestine
Pour un salaire de misère
Mettre la main à leurs usines.
Que va devenir ce pauvre syrien
Face au refus des lepénistes
De se comporter en être humain
A cause de quelques terroristes.

Un mur se dresse sur la frontière,
C'est drôle, j'ai comme un déjà vu
Des miradors, des hommes en vert
Et des fugitifs abattus.
Pourquoi insistons nous pour voir
Se répéter toutes les horreurs
Toutes les heures sombres de notre histoire
A la gloire de nos dictateurs

Un mur dans mon imaginaire
Derrière lequel je les bannis
Tous ces zigotos sanguinaires
Le père, la fille, le saint esprit.
Repliez vous donc sur vous-même
Avec vos curés et vos francs,
Avec vos nazis, votre haine,
Vos fromages et votre vin blanc.

Repliez vous donc sur vous-même
Avec vos corans et vos bibles
Votre radicalisme extrême
Et arrêtez de prendre comme cible
Ce monde d'amour que je chéri
Et qui sent bon la liberté,
Où je peux clamer mon avis
Et boire une bière dans un café

À ma table, tout le monde peut s'asseoir
On s'y échange nos poésies,
Et on s'y raconte des histoires
On se partage mes spaghettis
Javi nous apporte du maté
Et Rachid fait des falafels
Binian joue du Ukulélé
Et Lin Su danse avec Marcel

Et si l'bon Dieu est avec vous
Laissez le bien à l'intérieur
Qu'il guide vos pas et vos pantoufles
Et qu'il vous réchauffe le cœur,
Car malgré ses bonnes intentions
Dès qu'il prend la parole, c'est la
Discorde et la zizanie qu'on
Retiendra et qui restera.

Et quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de frontières
Plus d'illégaux, plus de vautours,
Mais c'est pas d'main la veille, mon frère.
En attendant, je suis trouvère
Et je remets mes mots au vent.
Qu'ils aillent  colporter ma colère
Par delà les cinq continents.


 Un texte tout nouveau, en attente de trouver une musique adéquate, mais que je vous livre déjà dès aujourd'hui. N'hésitez pas à le partager si vous êtes d'accord avec moi. 

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