dimanche 13 novembre 2016

Le message de Michael Collins

La vie en mil huit cent nonante
Au fin fond de la vieille Irlande,
Ç'aurait été paradisiaque
Sans les Anglais paranoïaques

Toute une vie sous l'oppression
Mène toujours à la rébellion
Personne n'était plus engagé
Dans la lutte pour la liberté

Y a eu des morts dans les deux camps,
Des coupables et des innocents,
Des centaines de dimanches sanglants
Mais personne n'est sorti gagnant

Il est mort par une balle perdue,
Tirée par un lâche inconnu
Mais, là où il est à présent,
Il n'y a ni frontières ni tyrans

Parfois, il se penche vers la Terre,
Il nous crie qu'il est nécessaire
De défendre la liberté
Mais qu'il ne faut pas oublier

Nous sommes enfants de l'Univers,
Les êtres humains sont tous frères,
Les catholiques, les protestants,
Les juifs et puis les musulmans

Que l'on fasse taire tous les canons
De nos Dieux, de nos religions
Qu'on l'entende jusqu'en Palestine
Le message de Michael Collins

Que l'on enterre tous nos canons
Tous nos Dieux et nos religions
Qu'il s'étende jusqu'en Palestine
Le message de Michael Collins.

Cette chanson est une des premières que j'aie écrite, même si cette version n'a plus grand chose à voir avec celle que j'ai écrite il y a quinze ans. Elle a évolué avant de devenir cette hymne à la paix que paradoxalement, je mets dans la bouche d'un soldat. Un terroriste même. Le créateur de l'IRA.
Pourquoi, me direz-vous, suis-je allé écrire une chanson à la mémoire de ce zigoto. Parce qu'il a grandement contribué à la grandeur de l'Irlande, ce pays dont je suis tombé amoureux la première fois que j'y ai mis les pieds il y a seize ans, lors d'un voyage scolaire. Parce que nous avons tous des héros qui ont du sang sur les mains. Les français font la fête le quatorze juillet en souvenir d'une révolution qui fut tout sauf pacifique. Ils chantent une "Marseillaise" dont les paroles sont sanglantes au possible. Toute paix dont nous jouissons aujourd'hui n'est que le fruit d'une guerre sanglante.

En tout cas, je voudrais remercier ici mon prof  d'anglais qui a su me transmettre l'amour de l'Irlande et sans qui je n'aurais sans doute jamais entendu parler de Michael Collins, d'Eamon de Valera ou de Bloody Sunday. Je pense à lui chaque fois que je bois une Guiness car je sais ce que je lui dois. Merci.

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