Un mur se dresse sur la frontièrePour empêcher les illégauxDe venir saccager nos terresEt cracher sur nos idéauxIls ne prendront plus nos boulotsEt nous laisseront notre chrétientéTrump a viré les latinosEt Marine vise les réfugiés.Je les vois déjà, tous ces crétinsQui hier s'en sont allé voterPour le grand rêve américainEt qui demain iront bosser.Ils iront ramasser la merdeDe leurs grosses vaches industriellesEt qu'ils boufferont la gueule ouverteJuste avant de faire la vaisselle.Tous ces boulots que hier encore,Ils ignoraient comme du purinIls les prendront à bras le corpsEn regrettant les clandestinsIl verront enfin le calvaireDe tous ces pauvres diables quiTraversaient chaque jour la frontièreDans l' but de nourrir leur famille.Que va devenir cette pauvre mèreQui venait toujours clandestinePour un salaire de misèreMettre la main à leurs usines.Que va devenir ce pauvre syrienFace au refus des lepénistesDe se comporter en être humainA cause de quelques terroristes.Un mur se dresse sur la frontière,C'est drôle, j'ai comme un déjà vuDes miradors, des hommes en vertEt des fugitifs abattus.Pourquoi insistons nous pour voirSe répéter toutes les horreursToutes les heures sombres de notre histoireA la gloire de nos dictateursUn mur dans mon imaginaireDerrière lequel je les bannisTous ces zigotos sanguinairesLe père, la fille, le saint esprit.Repliez vous donc sur vous-mêmeAvec vos curés et vos francs,Avec vos nazis, votre haine,Vos fromages et votre vin blanc.Repliez vous donc sur vous-mêmeAvec vos corans et vos biblesVotre radicalisme extrêmeEt arrêtez de prendre comme cibleCe monde d'amour que je chériEt qui sent bon la liberté,Où je peux clamer mon avisEt boire une bière dans un caféÀ ma table, tout le monde peut s'asseoirOn s'y échange nos poésies,Et on s'y raconte des histoiresOn se partage mes spaghettisJavi nous apporte du matéEt Rachid fait des falafelsBinian joue du UkuléléEt Lin Su danse avec MarcelEt si l'bon Dieu est avec vousLaissez le bien à l'intérieurQu'il guide vos pas et vos pantouflesEt qu'il vous réchauffe le cœur,Car malgré ses bonnes intentionsDès qu'il prend la parole, c'est laDiscorde et la zizanie qu'onRetiendra et qui restera.Et quand les hommes vivront d'amourIl n'y aura plus de frontièresPlus d'illégaux, plus de vautours,Mais c'est pas d'main la veille, mon frère.En attendant, je suis trouvèreEt je remets mes mots au vent.Qu'ils aillent colporter ma colèrePar delà les cinq continents.
Un texte tout nouveau, en attente de trouver une musique adéquate, mais que je vous livre déjà dès aujourd'hui. N'hésitez pas à le partager si vous êtes d'accord avec moi.
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